Mission UNICEF à Djibouti

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Dans le cadre du programme « Jeunes Ambassadeurs de l’UNICEF », j’ai eu le privilège de partir une semaine en mission d’observation à Djibouti !
Qu’est ce qu’un JA?
C’est d’abord un lycéen et sa mission  est avant tout une mission de plaidoyer plutôt que de récolte de fonds. En effet, notre première tâche est de sensibiliser le public, essentiellement les autres jeunes, aux actions de l’UNICEF, aux conditions de vie des enfants dans le monde ainsi que de les informer sur la Convention Internationale des Droits de l’Enfant  (CIDE dans notre jargon). Pour cela, nous intervenons dans nos établissements, lors de manifestations, via des blogs, etc. On est libre de choisir notre mode d’action et l’UNICEF nous soutient à 200 % dans nos projets ! Par exemple, à la suite du tremblement de terre à Haïti,  avec mon amie Riwadi (également JA) nous avons monté un spectacle de capoeira dans notre lycée pour récolter des fonds, résultats : plus d’une centaine d’euros récoltés ! Nous avions également organisé un concert pour les 20 ans de la CIDE (le 20 novembre 2009, plus de 15O euros récoltés), nous avons parlé devant près de 900 élèves de primaires et avons fait de nombreuses expositions. Des actions très variées donc !
Chaque année, tous les Jeunes Ambassadeurs se retrouvent pour un week-end durant lequel on échange beaucoup d’idées et où on tisse des liens forts avec d’autres jeunes. L’UNICEF permet également à un petit groupe de JA de partir en mission sur le terrain. Pour cela, il faut écrire une lettre de motivation et si l’on est retenu : on s’apprête à vivre une aventure humaine inégalable. C’est donc avec Elsa, Elise, Marine, Maureen et Wenceslas que je suis parti en mission cette année à Djibouti . Radicalement, cette expérience nous a tous profondément transformé. L’accueil des Djiboutiens, que ce soit les membres du bureau de l’UNICEF ou non, nous a énormément touché si bien qu’on avait tous la larme à l’œil le jour du départ. Ils sont optimistes, ils sont pleins de vie et d’idées. On sent vraiment qu’ils veulent s’en sortir qu’il ne manque pas grand-chose pour qu’ils y arrivent.
Dans le cadre de cette mission, nous avons visité des centres de santé communautaire où l’on dépiste le VIH gratuitement et anonymement, nous avons vu des écoles qui mettent en place des repas gratuits pour inciter les enfants à venir étudier, nous avons rencontré des jeunes lycéens qui sensibilisaient leurs camarades au fléau du VIH, nous avons rencontré des experts et des officiels que ce soit sur le VIH, la malnutrition ou bien la sensibilisation avec le CRIPEN (centre de recherche, d’information et de production de l’éducation nationale) où nous avons même été interviewés. La pauvreté que nous avons côtoyé lors de nos visites dans certains bidonvilles  contraste avec la richesse humaine des Djiboutiens. Leur état d’esprit, leur confiance en l’avenir m’ont beaucoup marqué. Une rencontre avec une jeune Djiboutienne de 15 ans, excisée, analphabète et qui était de corvée d’eau parce qu’étant l’ainée (ses frères et sœurs allaient à l’école) m’a bouleversé : tout ce qu’on m’avait dit à l’UNICEF pendant deux ans sur le traitement des jeunes filles, particulièrement  des aînées, prenait tout d’un coup sens. La visite du centre pédiatrique de l’hôpital de Djibouti m’a également beaucoup touché parce que nous y avons vu des enfants souffrants de malnutritions sévères et depuis mon retour, le gâchis de nourriture m’est devenu insupportable .
Les rencontres avec les Djiboutiens et le fossé entre nos deux pays resteront à jamais encrés dans mon âme mais surtout dans mon cœur, c’est avec ces images en tête que je veux avancer dans la vie afin d’avoir un certain sens des réalités, afin de me motiver pour atteindre mes objectifs : tenter d’améliorer notre monde. J’aurai  toujours une dette envers l’UNICEF pour tout ce qu’elle m’a fait vivre pendant ces deux années et pour tout ce que je vais continuer à vivre. Je ne ferai jamais assez de sensibilisation, je n’aurais jamais assez récolté tant que dans le monde des enfants continueront à souffrir et à être victime de toute sorte d’abus. L’UNICEF, c’est une grande famille dans laquelle j’ai grandi et énormément appris, c’est une famille dans laquelle je me plais et pour laquelle je continuerai de lutter.

Publié le 25 juin, 2010 par youngdreamer

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